Los Camelots
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 Souvenirs...

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2 participants
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Le Duc
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Le Duc


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Localisation : Los Camelots
Date d'inscription : 13/09/2005

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MessageSujet: Souvenirs...   Souvenirs... EmptyVen 11 Nov à 16:11

Cette nuit-là, la lune était haute dans le ciel. Cette nuit-là, la lune était d'un blanc aveuglant. Et cette nuit-là, comme souvent, Le Duc rentrait en titubant sous sa tente. Il s'écroula brutalement sur une vulgaire paillasse. Ses yeux luisants fixaient le plafond. Quelques quarentes années avaient laissé sur son visage des marques indélébiles aux origines parfois douteuses. Un long soupir puis les paupières se ferment. Habituellement, Le Duc dormait comme un enfant, un sourire vivieux aux lèvres et les traits du visage calmes.

Mais ce soir-là, le soir de la fête de fin d'hivers, il y avait eu débauche certes mais une débauche grasse et variée. La fin de la saison froide avait autorisé encore plus de petits plaisirs, des plaisirs parfois banals mais aussi inconnus aux yeux des Camelots. Quoiqu'il en soit Le Duc s'était bourré la gueule de façon aussi épique qu'inhabituelle. Ainsi Gwarâa lui avait concocté une boisson aux effets plutôt dévastateurs. Par addition de quelques joints, le débauché avait atteint un état d'esprit totalement contrôlé par son alter ego. En quelques heures, il avait accumulé la plupart des vices. On pouvait voir son ombre longer les murs de la ville accompagnée de cris stridents ou de phonèmes totalement incompréhensibles. Plusieurs victimes portèrent plainte bien que certaines eurent du mal. Quelques habitants encore lucides et sain d'esprit réussirent, avec difficulté cependant, à le maîtriser et durent l'enfermer temporairement dans la prison. Un petit puceau innocent ne voulant pas se méler aux nombreux plaisirs de la fête fut chargé de le surveiller. Et, en environ deux heures, il vit le visage de l'interné se modifier profondément. De nombreuses grimaces et contorsions laissaient aisément deviner que quelque chose d'important se tramaient dans la tête du schizophrène. Le Duc fut enfin libéré. Non pas parce que c'était la fin de sa détention mais parce que quelques drogués alcooliques passaient par là. Le jeune puceau ne s'opposa pas, bien trop peureux. Son visage était devenu aussi pâle qu'un mort. Le troupeau de dégénérés l'avait effrayé mais c'était surtout la liberté du Duc qui lui faisait maintenant peur. Celui-ci sortait de sa cellule, en marchant lentement. Il s'arrêta face au jeune garçon dont les battements du coeur se faisait presque entendre. Le psychopate à mi-temps leva sa main et l'avança vers le visage imberbe de son ancien gardien. Doucement, il lui caressa les joues et passa sa main dans les cheveux. Un sourire en coin, les yeux pervers du Duc transperçaient ceux de son voisin, exorbités par l'etonnement plus
que par la peur. Surpris, il y avait de quoi l'être : désormais seul avec sa victime, le maniaque aurait pu s'adonner à toutes sortes de jeux extraordinaires... mais non. Il se retourna et s'éloigna tranquillement. Puis, au moment même où il allait sortir de la prison, il se retourna, fixa l'heureux miraculeux et lui dit :
"Au fait... tu sais que ta narine droite est exceptionnelle ?"
Après un petit clin d'oeil inquiétant, il sorti enfin, laissant derière lui le jeune saint tout penaud.

Sur la place centrale se tenait une véritable fresque orgiaque : des cris de plaisir, de rage et de douleur fusaient de toutes parts. Mais Le Duc restait indifférent face à tout cela. Le breuvage de Gwaâra avait du être vraiment puissant pour le rendre aussi impassible. Ainsi même si les effets de la drogue et de l'alcool se ressentait encore dans la démarche du Duc, il finissait bien sagement sa soirée en allant rejoindre sa tente.
Quelques minutes plus tard, un soupir se faisait entendre. Pour une fois, Le Duc ne dormit pas comme un enfant et son sommeil fut plus qu'agité. En effet, évadé dans son royaume aux rêves, il revisitait pour la première fois de sa vie un bien lointain souvenir...


Dernière édition par le Dim 15 Jan à 1:39, édité 1 fois
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Date d'inscription : 11/08/2005

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MessageSujet: Re: Souvenirs...   Souvenirs... EmptyDim 13 Nov à 15:35

pas tout compris mais bo pavé le duc !!!

felicitation .. j aimerai en voir plus souvent !
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Le Duc
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Le Duc


Nombre de messages : 232
Localisation : Los Camelots
Date d'inscription : 13/09/2005

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MessageSujet: Re: Souvenirs...   Souvenirs... EmptyDim 15 Jan à 2:01

[HRP : Je poste ici la suite du texte ci-dessus ce qui aurait du être fait il y a bien longtemps... cela permettra aussi d'éviter les éventuelles incompréhensions du premier texte. Aussi ce texte n'est censé faire qu'un avec le premier, il s'agit donc de la suite directe de celui-ci (lorsque Le Duc s'endort). Voilà, désolé du retard. HRP]



Les nuages s'étendaient tendrement dans l'immense océan bleu. Allongé dans le sable, Le Duc semblait heureux, peut-être par la compagnie de cette femme, peut-être par Priape qui courait et grognait bestialement à travers les dunes infinies du désert.

Cette femme était tombée dans les mains du Duc on ne sait comment, pas même lui. Sa schizophrénie lui entraînant de nombreuses absences, il l'avait trouvée un beau matin, endormie sur sa couche sans comprendre sa présence. D'apparence jeune, l'inconnue était dotée d'une magnifique crinière rousse et surtout possédait des yeux extraordinaires : un bleu aussi éclatant que mystérieux. Etonné de voir ce corps en position foetale dans sa propre tente, le nomade s'approcha lentement et tenta de toucher la jeune femme. Cela faisait bien longtemps que Le Duc n'avait pas vu d'humains, encore moins de femmes. Soudain l'endormie se réveilla brusquement, fixa son voisin, visiblement tiré de ses songes et alla se blottir dans un coin de la tente, appeurée. Une fois la surprise passée, le schizophrène commença à lui parler d'une voix rassurante :


Hey ! calme toi, j'te veux pas de mal. J'aimerais juste que tu m'expliques ce que tu fous dans ma tente.

Tout en se rapprochant, le souffle de la jeune femme devenait de plus en plus sonore.

C'est pas que ça m'embête de laisser des zigotos dormir sur ma couche mais j'veux juste savoir de qui il s'agit. Tu vois ce que je veux dire ?

La peur décuplait la beautée de la rousse et l'angoisse surtout faisait monter à ses yeux splendides de petites larme attendrissantes.

C'est pas interdit de parler tu sais ? Alors quoi ? T'as assez de culot pour venir squatter mon refuge mais quand il s'agit de parler... mouais... tu serais pas une ptite voleuse par hasard ? J'te préviens si tu continues à...

Brusquement, sentant qu'elle était accusé à tord, la jeune femme se leva. Puis en regardant Le Duc dans le fond des yeux, elle chercha à s'exprimer en gesticulant ses mains. Au bout de quelques instants voyant l'incompréhension du destinataire face à cette comédie involontaire elle ouvrit la bouche. La beautée furieuse n'était pourtant pas une primitive mais ce qu'elle cherchait à montrer était important. Ce geste étrange laissait découvrir une langue ou plutôt un semblant de langue ; aux trois quarts mutilé, il ne restait plus de l'organe qu'un amas de sang séché. Cet effrayant spectacle était sûrement l'oeuvre d'un des nombreux pervers ou maniaques infestant le désert. Mais Le Duc n'eut pas le temps de réfléchir quant à l'origine de cette ablation : la muette s'écroula sur lui et pleura longuement. Ces sanglots laissaient clairement transparaître un esprit torturé et usé. Mais peut-être que l'occasion de pouvoir enfin partager ce lourd handicap, l'occasion de ne plus se sentir aussi seule, peut-être que tout cela expliquait le petit sourire timide qui se dessinait sur ce doux visage.

Depuis lors, les jours s'écoulaient tranquillement et le nomade ne pouvait être qu'heureux d'avoir à ses côtés une aussi belle compagnie. Mais... tout était sûrement trop beau.

Un soir après une éprouvante marche, les deux comparses s'en allaient se coucher fatigués mais joyeux. Cependant avant de s'endormir ils avaient prévu de s'offrir une petite boisson. Le Duc ouvrit une bouteille de Vodka qu'il avait réussi à commercer pour peu de choses quelques jours auparavant. Gorgées après gorgées une atmosphère de plus en plus charnelle s'installait dans la tente. Puis arriva le moment où le précieux liquide s'épuisa. D'un air abêtit et puéril, la bouche grande ouverte, Le Duc regardait les quelques petites gouttes restantes s'écraser du goulot jusqu'au sol. Il fit une grimace, puis après un petit rire idiot il regarda sa compagne. Il attrapa alors la bretelle de l'un de ses sacs de voyage qu'il tira jusqu'à lui. La muette le regardait fouiller lorsque un petit cri aigu se fit entendre. La face rougeaude du Duc avait un air de victoire et pour cause : dans chacune de ses mains tenaient deux autres bouteilles de Vodka. La soirée s'allongea donc encore un peu voire même beaucoup. Les deux tourtereaux n'avaient pas souvent l'occasion de boire. Et Le Duc surtout, risquait de subir des conséquences aussi importantes que sa fréquence de consommation était faible (pour l'époque du moins). Il respirait maintenant difficilement et ses yeux étaient injectés de sang. Il fixait d'un air plutôt inquiétant la rescapée qui se laissait doucement emporter par son sommeil. Le Duc toujours obstiné à regarder la muette eut un petit rire d'ivrogne à la suite duquel il grommela entre ses dents :


Hèèèèè !! reèveilleuuh toâaa ! tu vas pas filer sans moaaa commm'ça hein ? 'srait pas poli !

Bien sûr la jeune femme n'entendait strictement rien. Elle se balançait de gauche à droite puis au final s'étala lamentablement sur le sol. Lorque Le Duc la vit s'écrouler de cette façon il parut si irrité qu'il se leva maladroitement et se mit à gueuler plein poumons :

SALOOOOOOPE !! REVEILLE TOI !!!

La rousse ne bougea pas d'un ioata.
Effaré, le psychopathe récemment éveillé se mit à crier de plus belle :


AHHHHH !! PTITE TRAINE !! SALOPERIE DE PUTAIN !!

Sûrement dérangé par ces cris absurdes, Priape se mit à courir en rond dans la tente tout en grognant d'une façon des plus stridentes. Cela ne fit qu'aggraver la crise mystique du Duc :

Ouais mon Priape, elle mérite d'avoir c'quelle doit avoir !

Il empoigna précipitamment l'une des bouteilles Vodka (maintenant toutes vides) et la brisa en deux en frappant sur son genou. Il se mit alors à califourchon sur la belle et commença à parler d'une voix très douce paradoxale avec celle d'il y avait quelques secondes :

Ouiiiii... ce sera pas long ma coquine... c'est juste pour t'apprendre à te tenir parce que là tu m'as un peu déçu...

Un bruit de déchirement se fit entendre, un bruit de toile que l'on déchire. Le psychopathe avait enfoncé un éclat de verre juste sous l'épaule puis était déscendu jusqu'au niveau des hanches. La réaction de la muette ne se fit pas sentir : violemment réveillée, elle essayait de crier mais rien ne sortait de sa bouche, à peine un petit sifflement étouffé. Encore insatisfait de ses actes, Le Duc attrapa la longue chevelure rousse et tira fortement vers lui.

T'aimerais crier mais tu peux pas hein ?! C'est dommage ça, j'aime bien quand on crie... ça m'inspire...

Il poussa un long ricanement sadique puis regarda son goret léchant le dos inondé de sang.

A partir de maintenant, t'es mon ptit jouet d'accord ? Ma ptite poupée, ma ptite marionnette...

Le même ricanement horriblement guttural et glaireux se fit entendre.


Mais dis moi, j'avais vu que ton ptit postérieur était aussi... aussi... mmhhhh. Attends j'vais chercher mes outils.

Quelques instants plus tard, trop courts pour le tortionnaire, effroyablement longs pour la victime, le tableau n'était pas de toute beautée :
La belle avait eu à subir les maints et maints caprices du schizophrène, jeux sexuels dégradants, mutilations dont une infibulation dévastatrice , broiement de diverses parties du corps, les techniques du pervers ne manquaient pas... Finalement la muette s'était retrouvée intestins à l'air dont la moitié se trouvait déjà dans l'estomac de Priape. Aussi deux énormes creux étaient apparus sur son visage, ces creux qui, auparavant, soutenaient deux beaux yeux bleux. Le Duc aimait bien les yeux, il les collectionnait dans de petits bocaux tout comme les narines, mais ça c'était une autre histoire. A la fin du supplice le chevelu avit voulu finir par ce qu'il préférait (avec la cravate brésilienne comme on disait post-crash) : le sourire éternel. Cela consistait à faire deux petites incisions au niveau des lèvres puis à apposer sur celles-ci un élément très acide. Ainsi la douleur insurmontable obligeait la victime à ouvrir la bouche de plus en plus grandement, ce qui, par la même occasion, déchirait les joues.



Soudain Le Duc se réveilla, il était à Camelots, c'était la fin de l'hiver mais c'était aussi la première fois qu'un souvenir aussi obscur ressurgissait. Il en existait cependant de nombreux autres que sa mémoire de schizophrène embuait.
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