surprise à mon homme

Depuis quelques temps la belle amazone ne parlait pas beaucoup, beaucoup de travail et peu de responsabilités. Sa vie commençait à devenir curieusement mécanique. Un petit déclic apparut dans sa tête et elle se dit que le seul qui pouvait la sortir de sa torpeur était son cher et tendre. Elle décida donc de le surprendre.

Elle se lança dans le grand ménage de son tas de cartons, puis installa un carton plus solide au centre de la pièce qu'elle couvrit d'un vieux drap et de vieilles bougies trouvées dans les ruines. Elle sortit quelques bières et un diner sommaire, dans ce monde la gastronomie était oubliée.

Cela lui parut pas mal mais elle voulait faire d'avantage. Elle retira son armure de cuir dans laquelle il l'avait toujours vue et s'enveloppa dans un drap blanc comme une toge beaucoup plus féminine que sa parure habituelle et défit sa natte laissant couler ses longs cheveux sur ses épaules.

La nuit commençait à tomber, elle se faufila discrètement vers le tas de cartons de Xist et y entra. Le jeune homme resta un instant interloqué par ce changement. Sans rien dire elle le prit par la main et l'emmena jusque chez elle. Une fois à l'intérieur elle posa un baiser sur sa joue et lui murmura.

Excuse moi de t'avoir négligé...

Lui indiquant l'installation sommaire.

Ca te plait?

Xist, surpris par les changements opérées par sa compagne, la regarda avec un regard neuf:

Heu, bien sur que ca me plait!

Il lui offrit un sourire désarmant!

Tout en toi me plait... encore plus ce que je ne sais pas!

Il fit à nouveau un tour d'horizon de la cahute, avant que son regard ne meure sur sa déesse:

Les dieux me pardonneront-ils, un jour, de mettre accaparé d'un des leurs!
Déesse de la guerre, tu étais, déesse de l'amour, tu es!

Encore fasciné par tant de beauté, il n'osait la toucher de peur que cette vision enchanteresse ne s'évapore!

Comme il semblait hésitant, elle entoura son cou de ses bras graciles et lui sourit.

Tu dis des bêtises... Mais ne t'arrêtes pas

Elle approcha lentement ses lèvres des siennes comme pour retarder au maximum le doux contact de leur pulpe, si tendre.
Elle se pressa contre lui, invitant ses mains à se poser sur elle, juste sentir sa force et sa douceur dans un léger frisson.
Enfin la douce étreinte s'estompa et elle plongea son regard dans le sien.
Elle se perdait quelque peu dans ses yeux et pour reprendre le fil de la réalité elle lui sourit largement, découvrant les perles de nacres entre ses lèvres en disant.

Tu as faim?

Ho que oui!

Xist la contemplait avec ce regard à la fois mature d'amour, et juvénile d'insouciance. Sans s'en rendre compte, il ne cessait de lui carresser le bras:

Oui, j'ai faim de toi!

Le temps d'une fraction de seconde une lueur sensuelle perca à travers ses yeux noirs de jais. Puis affichant un franc sourire il passa délicatement son doigt sur l'arête du nez d'Illyana:

Mais ce serait assez peu convenable, au vu de ce que tu as, je suppose, preparé.
Je vais donc devoir prendre mon mal en patience!
Puisses les dieux ne pas trop prolonger ma souffrance au delà du supportable!

Rien ne pourrait la changer, entendant ses paroles son oeil pétilla d'un étincelle coquine

Pas de risque que ça refroidisse....

Puis pensant une seconde à ses paroles

Rien de brûlant.......... A part moi
Je ne veux pas être un bourreau...

Elle se glissa contre lui, l'invitant à oublier le dîner et à l'accompagner dans la passion.

Ravi du revirement de sa compagne, il se laissait doucement entrainer par ses caresses.
Puis dans un curieux sursaut, froncant les sourcils, il la fixa avec un air entre la surprise et l'ironie:

Décidement...il faudra vraiment que tu me dise pour quoi tu prépare un diner si ce n'est pas pour le manger....

Puis réfléchissant à ce qu'il venait de dire:

Ha...à moins que... tu ne l'ai préparé comme s'il s'agissait d'une collation ...hum disons...

Il humectait ses lèvres de sa langue tout en pensant:

en prévision d'une passion dévorante qui risquait grandement de mettre à mal nos corps...?

je me trompe?
ou bien faut-il que j'abdique avant de comprendre les méandres délicieusement surprenant de l'esprit féminin?

hum... c'était surtout pour la forme mais laisse tomber les méandres.

Elle le fit basculer sur le lit de fortune

On pourra recommencer la soirée en suivant le protocole ... plus tard.

Puis ses lèvres s'embrasèrent de passion et couvrirent le corps du jeune homme de baisers, tandis que de ses mains agiles elle débarassait leurs corps du rempart de tissu qui entravait encore leur fièvre.

Ha...mon amazone à moi!

Lui caressant les cheveux:

Insatiable...

Ses caresses descendaient sur sa poitrine:

...Et gourmande....

Effleurant du bout des doigts ses lèvres finement ciselés:

J'étais le serviteur de tes envies....

Il s'approchait de son visage, lui titillant délicatement le lobe de l'oreille avec sa langue:

...et j'aspire à devenir le chevalier de tes désirs...

Il lui murmurait dans un souffle doux et chaud au creux de son oreille:

...Mais je suis et serais toujours ...

Ses mains se firent plus entreprenantes:

...l'esclave de tes plaisirs!

Il acheva sa phrase dans un baiser passioné et ennivrant!

Sa peau se hérissait de frissons électriques, elle laissa glisser sa toge sur ses épaules, dévoilant ses courbes harmonieuses et savourant la fermeté des mains du jeune homme à même sa peau.

Hum... Tu parles trop

La belle amazone se pencha à nouveau sur lui, elle repensa un instant à leur première nuit dans les ruines.

Elle laissa leur instinct se libérer, et leur étreinte passionnée se refléta sur les murs dans la lueur vacillante des chandelles.
Les mots étaient superflues dans cette union où leurs corps se parlaient sans détour.